• A la niche !

    A la niche !Je n'ai jamais été convaincu par le coup des « niches [?] parlementaires », ni d'ailleurs par toutes les inventions sarkozystes prétendant établir les droits d'une supposée opposition en remplaçant le devoir de s'opposer par le droit au bavardage.

    Mais je viens seulement de comprendre à quel point c'était une blague grâce au spectacle d'hier. Quand par hasard ça peut marcher, et être autre chose que du bavardage, il suffit au gouvernement de faire de l'obstruction jusqu'à l'heure où le carrosse donné par la bonne fée Sarkozy se change en citrouille, et où tout le monde doit rentrer… à la niche.

    Bien sûr, cette obstruction là n'a rien à voir dans ses effets avec celle faite par une opposition à un texte du gouvernement, maître de l'ordre du jour, qui ne peut servir qu'à prolonger le débat à la Chambre, mais surtout dans le pays, qui est un élément naturel du régime parlementaire (On aime ou on n'aime pas. Moi, bien sûr, je préfère la dictature des soviets) Là, c'est radical, et ça montre l'ampleur de la blague.

    J'en ai bien sûr autant contre tous ceux qui disent que le comportement des sbires gouvernementaux est scandaleux qu'à ceux-ci qui répondent que ce sont les autres qui ont commencé, tous étant d'accord pour piailler que c'est celui qui le dit qui l'est.

    Il serait temps, dans l'attente du jour où la dictature des soviets sera possible, d'en revenir au moins à une conception saine du régime parlementaire électif bourgeois: un gouvernement pour gouverner, un parlement pour le contrôler (le gouvernement ne pouvant donc exister qu'appuyé par une majorité du parlement), une opposition qui ne peut être définie comme telle que si elle s'oppose effectivement, et ne peut servir qu'à ça.

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