• Je deviens blogueur

    Je deviens blogueurVoilà qui est fait. J’y pensais depuis des années, et je reculais, pour un tas de raisons honorables, et, surtout peut-être, par flemme. Je crée mon blog. Parce que j’ai envie d’écrire comme je le faisais jadis, du temps que les plus jeunes ne peuvent pas connaître où on imprimait, pas uniquement comme sur Facebook où on balance une poignée de mots pour se faire quelques amis et beaucoup d’ennemis.

    Il est assez logique, somme toute, qu’après être resté très longtemps obstinément fidèle au bon vieux site HTML (où le travailleur maîtrise l’ensemble du processus de production) et très méfiant envers ces machins là, je m’y mette au moment où ils tombent en désuétude face à des choses plus bizarres encore.

    J’essaierai de le mettre à jour régulièrement. Je ne suis pas assez idiot pour annoncer un rythme. À voir le temps qu’il m’a fallu pour écrire le premier article, ce n’est pas gagné. Mais j’espère aussi en faire de plus courts. Je reprendrai aussi probablement des textes anciens, des mes abondantes archives (Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans…), mais en veillent à ce qu’ils restent minoritaires.

    Deux précisions à l’intention des lecteurs bénévoles, pour qu’ils le restent en connaissance de cause.

    Premièrement, je suis catholique. C’est de naissance, et ça n’a pas changé depuis. Pas catholique critique, pas catholique mais quand même…, pas catholique ouvert différent de tous les autres. Catholique, au sens où l’a je crois défini Pie XII : celui qui, baptisé, croit en ce qu’enseigne l’Église. J’essaie du moins de me conformer à cette définition. Si je m’en écarte, c’est bien malgré moi, et à mon grand regret.

    Deuxièmement, je suis de gauche et, même, socialiste (ça, ce n’est pas de naissance). Pas socialiste comme le parti qui n’en a gardé que le nom, mais comme l’étaient, par exemple, Jules Guesde et Jean Longuet, comme l’était encore la déclaration de principes du congrès d’Alfortville, c’est à dire somme toute plus proche de ce qu’était un communiste quand il y en avait encore que de beaucoup de belles consciences de gauche.

    J’admets volontiers que cette double appartenance est difficile à gérer. Elle me semble l’être cependant beaucoup moins que celles de certains qui me la reprocheraient.

    Il devrait être question ici de politique, de religion, catholique bien sûr mais d’autres aussi, de latin, de syndicalisme étudiant, d’histoire romaine, du mouvement ouvrier, de l’Église, de peinture, celle de mon Papa, celle d’autres, de littérature, de bandes dessinées, peut-être de tennis, de cyclisme, de rugby. Si au bout d’un temps on n’y parle plus que du traité de Maastricht, de la loi d’orientation Jospin et de la réforme Bayrou-Allègre, ce sera la preuve que les objectifs du plan n’auront pas été atteints.

    6 octobre 2016.

     

    Précisions biographiques, pour la rubrique « D’où parles-tu camarade ? ». Je suis né le 25 octobre 1971, et ai passé mon enfance à Bellegarde, au pied du Sorgia, dans l’Ain, où j’ai eu mon bac (C) en 1988. Khâgneux au Lycée du Parc à Lyon, je suis rentré à l’École normale en 1991, ai obtenu l’agrégation d’Histoire en 1995. J’ai enseigné huit ans l’Histoire romaine à Paris IV, Le Mans, Valenciennes, Strasbourg II Marc Bloch jusqu’à ma soutenance de thèse sur L’utilisation du souvenir d’Auguste sous ses successeurs, de Tibère à Trajan, à Paris IV (Jean-Pierre Martin directeur). Après deux années désastreuses dans le secondaire jospinisé, je me suis replié à Bellegarde en attendant de trouver un poste de Maître de Conférences. J’y suis toujours (mais ai renoncé à ce jeu stupide). J’essaie d’écrire des livres (Un Tibère paru chez Tallandier en 2011, un autre livre presque terminé, du moins je l’espère). J’ai aussi publié une dizaine d’articles dans des revues universitaires française, espagnoles et belges.

    J’ai été responsable du Mouvement des Citoyens (le nom du truc chevènementiste de l’époque) rue d’Ulm puis dans le Quartier latin, et finalement membre de son Collectif national jeunesse entre 1993 et 1997, exclu début 1998 officiellement pour une histoire de cornecul dans le secteur Jeunes, en fait vraisemblablement incapacité à comprendre qu’un poste de chef des flics valait l’oubli des positions précédentes, responsable de l’UNEF (la vraie, celle qui est morte) à Paris IV du printemps 1997 à juin 2001 (voir le lien Tombeau pour l’UNEF), et en général membre à ce titre de son collectif national. J’ai adhéré au PCF en septembre 2000, dans une section, Paris Ve, hostile à sa direction, et ai été membre de son bureau, avant d’en être exclu antistatutairement par un secrétaire tourne-veste (voir le lien PCF Ve). Je me suis alors replié sur la section Halles-Bourse, qui ne m’a pas exclu, mais a été dissoute par la direction du PCF au moyen de juges et d’huissiers. J’ai participé en 2002 à la fondation de l’association Rouges-Vifs Paris, devenue depuis Rouges-Vifs Ile de France, dont je suis toujours membre, mais sans activité militante vue la distance. Maintenant, je suis vieux et je fume ma pipe, et je tente d’écrire, donc.

     

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